Bunker archeology

Les bunkers sont massivement considérés/réduits comme des architectures hostiles. Ils sont certe le symbole d’un contexte de guerre horrible et violent mais ils restent au delà de tout ça des sculptures architecturales absolues, des artefacts d’un ordre ultime, conséquence d’une nécessité de protection face à un chaos destructeur (shrapnel) qui dépasse notre imagination limitée. Ils dépassent nos notions d’espace temps, par leur densité et leur durée de vie. Ils ne sont adaptés à aucune vie naturelle et semblent même être extraterrestres. L’idée n’est donc pas de redonner vie à la guerre, elle n’a pas besoin de nous pour vivre, mais d’arrêter de relier ces monolithes seulement à nos défunts. Plutôt comme des bases de réflexion ouverte sur l’esthétique au delà du beau factice et sans saveurs.

Paul Virilio considère le bunker comme une infra-architecture du revêtement. J’ai repris ses photos d’archive (Bunker archeology) pour les graver sur un support de revêtement inesthétique, n’aillant pour raison de d’exister que son utilité, le «tetrapack».Je cherche à faire apparaître sa finesse et sa douleur en le gravant/perçant au cutter/pointes, à le mettre en évidence en l’éclairant avec une blancheur immaculée face au reste du paysage tourmenté. Qu’il soit considéré comme une pièce architecturale intégrée (mis en vibration de trois éléments sol/archi/ciel) et séparant le paysage en deux plutôt qu’à un monument de mémoire.

Aleph

EN COURS

Ce projet est relativement simple et complexe à la fois. Par un simple geste finalement très infime on veut poser des questions, mettre en contacts des sujets différents rarement mis en conflit tel que l’architecture et l’ésotérisme. Cette action violente et directe consiste à coller une affiche d’un aleph au cœur de bunker allemand. L’aleph est un symbole chargé de sens notamment dans le mythe du golem retrouvé dans le Talmud.

Dans les grandes lignes pour donner vie à ces golems en argile on appose dans leur bouche le mot aemaeth (signifie verité) et l’on retire l’aleph (donc l’ ae) pour former le mot maeth (mort) pour lui enlever cette fameuse vie divine. L’aleph est donc synonyme de changement, ce que l’on retrouve également dans son sens typographique (qu’elle soit le seul caractère qui ne soit pas une consonne dans l’alphabet hébraïque mais une lettre qui soit un entre deux qui change les sons et le sens, ou même dans son tracé qui représente une séparation de deux espaces par une diagonale).
L’affiche est la plus simple possible pour éviter toutes complications d’éléments étrangers à ce geste (d’ou l’helvetica), le caractère devient alors une croix noire sur fond blanc apposable sur les surfaces anciennes des bunkers sans détériorer l’architecture et devient un acte de résistance face à cette vision réductrice courante que l’on a de ces archi. Ils sont certe le symbole d’un contexte de guerre horrible et violent mais ils restent au delà de tout ça des sculptures architecturales absolues, des artefacts d’un ordre ultime, conséquence d’une nécessité de protection face à un chaos destructeur qui dépasse l’imagination limitée de nos cervelés atrophiés/ décloisonnement de notre perception. Ils dépassent nos notions d’espace temps, par leur densité et leur durée de vie. Ils ne sont adapté à aucune vie naturel et semble même être extraterrestre.
L’idée n’est donc pas de redonner vie à la guerre, elle n’a pas besoin de nous pour vivre, mais d’arrêter de relier ces archi seulement à nos chers morts / mémorial mais plutôt comme des bases de réflexion ouverte sur l’esthétique au delà du beau factice et sans saveurs.
L’aleph est donc un signe juif apposé avec un moyen de résistance dans un bunker allemand, il n’y a pas de placement politique dans ce geste, plus une provocation/ questionnement en utilisant comme arme une pensée oppressée par le 3 eme reich, une inversion et une utilisation d’arme pour exprimer totalitairement une idée.
L’idée est d’utiliser une esthétique de régime totalitaire pour donner de la force à ces questions. Des images documentaire très frontales qui confronte directement à l’aleph en le mettant en évidence au fond d’une bouche béante de ces bunker golemique.

Blackwater

EN COURS

Né au Guilvinnec, LOCALITY, rapport avec le chaos maritime. Une enclave.

Au Guilvinec nous étions entourés par un environnement extrêmement présent, l’océan, et il nous a affectés dans notre manière de penser. Ce n’est pas seulement nous qu’il a affecté, ce sont également les habitants qui survivent dans ce «conflit». L’océan leur donne de quoi se nourrir; il peut aussi les avaler facilement. J’ai produit une série de photographies, de simples observations des flux marins afin de comprendre et de «noter» cette idée. Ces photos sont devenues finalement une représentation abstraite de LOCALITY, une représentation du travail en dehors de notre propre sphère et de la tension entre les pécheurs et l’océan.
Il a donc 35 tirages sur aluminium brossé dans l’espoir de leur donner une dimension plus spatiale et de faire ressortir ce mouvement figé le plus simplement possible.
Il s’agit d’un processus de travail qui permet la production de pièces uniques qui peuvent être réarrangées pour créer un paysage abstrait où le «chaos» de l’environnement est enfermé dans une structure industrielle représentant «l’ordre». Les photos sont prises au bout de la digue du port, à la limite entre l’océan et les installations humaines. Ce projet relativement simple témoigne d’ une opposition, produit une représentation du mouvement et de l’instable dans un processus rigoureux et hyper contrôlé.

Typologie alchimique

EN COURS

Refaire les photos des pieces, danger verre.

Typologie alchimique, pourquoi du comment. CIAV. Etude de forme, création d’une véracité par un semblant de fonctionnement. Questionnement du réel sur une matière irréel. Lien très fort avec l’ésotérisme, fiction de Borges